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Magnolia
Magnolia a tout de la comédie dramatique qu'on présente régulièrement à la télé les après-midi pluvieux d'automne. Et si le film est aussi manipulateur que ces déconstructions hype, une réalisation inventive, une distribution solide et une certaine poésie lui permettent de garder la tête hors de la guimauve. Différents personnages se côtoient à des moments importants de leur vie. Bien séparées au début, leurs trajectoires se croisent jusqu'à un climax. Puis une sorte de déluge surprenant vient laver ces petits drames. Avouez que ça sent les déconstructions hype à plein nez. Pourtant Magnolia est un bon film. Il s'agit d'un film choral à la Altman. On suit tour à tour différents personnages. Magnolia repose en grande partie sur la performance de Tom Cruise. Qui est excellent bien que sa performance ne soit pas aussi impressionnante que certains l'affirmeront. Il joue trop bien un type inbuvable. Julianne Moore, elle, est solide presque du début jusqu'à la fin. P.T. Anderson, qui n'avait rien réalisé de transcendant jusque-là (Boogie Nights, entre autres), livre un film qui dénote d'un réel talent. Le cinéaste réussit avec une caméra inventive, à mettre le spectateur dans l'intensité des drames humains. Cette invention, la performance des acteurs et une certaine poésie, portée en partie par la bande sonore constituée de de belles chansons planantes à la Air, font en sorte que Magnolia ne sombre jamais dans l'océan de guimauve sur lequel il flotte. 5 /5 Alain
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