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Suisse. 1977. Réalisé par Jesus Franco. Écrit par quelqu'un de potentiellement Espagnol . Musique composée par quelqu'un encore. Montage effectué par Somebody. Directeur de la photo. : Quelqu'un d'autre. Produit par Erwin C. Dietrich. Avec Karine Gambier, Aida Gouveia, Susan Hemingway, Esther Studer et Howard Vernon.- N'ayant pas pris la peine de sortir mon calepin pour noter le nom des différents individus qui peuplent l'univers de ce mélodrame de prison de femmes et étant tout particulièrement paresseux, je n'irai pas réécouter le film, cela pouvant grandement biaiser mon appréciation de l'uvre dans sa généralité, je ne mentionnerai donc pas le nom des personnages, voilà. Philippines...ou la Malaisie... ou Singapour... ou est-ce la Birmanie ? Le Laos ? Qu'importe, le film se situe dans une région, selon toute apparence, toute droit issue du sud-est Asiatique et de toute façon, le spectateur s'en désintéresse. PIRE : Il s'en moque ! Lui, ce qu'il veut, ce sont des femmes avec de gros nichons et de gros vagins et aux poils pubiens bien apparents (rouges, bruns, noirs, blonds, etc. C'est un carnaval de couleurs chatoyantes !). Donc, plan mobile : Une route sinueuse, instable (c'est que la caméra elle est mobile hein...). Nous sommes dans un gros véhicule de transport et on se dirige tout droit vers la Liberté (il semblerait que quelques nymphes se soient tirées d'une quelconque prison de femmes... elles en avaient plus qu'assez de paître la vulve de la directrice et d'embrocher la langue là-dedans.. c'est que ça laisse des traces et puis, ça picote et ça démolit les papilles gustatives) mais voilà qu'une cohorte de militaires les en empêche. Rapidement, on sort les corbeilles à spermatozoïdes et on les traîne de force dans la prison, une prison de femmes hein. On aurait pas eu idée de les placer dans un centre de détention à population masculine, il y aurait eu des chances de viol et on le sait tous, des mâles qui rotent, c'est pas très chou. On est donc ficelé, on se fait mettre à poil et on attend et on bavarde sur les dernières tendances de la mode Disco. Mais comme les sujets de discussion et la rhétorique s'effritent à une vitesse maximale, il faut bien un peu de divertissement coquin et on s'amuse à la torture. Souffrance, supplices, martyres, persécutions. Oui, je crois que le compte est bon. La directrice se fait manger la noune, un léger gaz s'écarte de son anus. Elle exécute quelques cabrioles, mange du pain doré, puis offre à peine un tout petit peu de sel à sa captive... et le beurre là-dedans ? Et puis, c'est pas que j'ai tout compris non plus mais on force une femme à s'immiscer une grosse corne de rhinocéros dans la vulve. Elle crie. Paraît que ça fait mal. Pour bien appuyer cela, on offre un gros plan des oreilles sémillantes des prisonnières, ne pouvant supporter cet affreux hurlement. Un peu plus et on serait persuadé d'assister à un concert des Mini Pops ou encore de Larry Robichaud. Après, les demoiselles elles sont tannées d'être là et elles décident de s'échapper (mais avant cela, on s'amuse à égratigner la poitrine de ses consurs, on pousse quelques couinements et on démolit la frimousse à une sentinelle, rien que ça et en 2 minutes.. Mais est-ce vraiment possible ?) mais bon, après avoir nagé dans des eaux boueuses bourrées de crocodiles (un vert, un jaune et un brun. Bénies soient les archives du National Geographic) à quatre pattes et à la grosse queue écailleuse, on se voit obligé d'être pris sous le feu de militaires sudestement asiatiques et on meurt là. Heureusement, les soldats s'amuseront en se livrant quelques blagues gaillardes, en s'amusant à « QUI BAISSE SON ZIPPER LE PLUS VITE ? » et en s'impliquant dans une partie de badminton endiablée. Tourné dans le plus grand des secrets la même année que son... que ses FRAUEN OHNE UNSCHULD, DAS FRAUENHAUS, LIEBESBRIEFE EINER PORTUGIESISCHEN NONNE, PORNO SHOCK, GRETA - HAUS OHNE MÄNNER et compagnie, DES FEMMES POUR LE BLOC 9 porte bien la tache de son inimitable auteur Jesus Franco. Il est clair que Franco va extrêmement loin dans ses propos sur la dictature et qu'il s'y connaît considérablement, portant lui même le nom de famille du célèbre (et fort sympathique, au demeurant) dictateur Francisco Franco. Tout cela est bien inutile certes mais question remplissage, cela s'avère en tout temps des plus utiles dans la composition d'une bonne critique. Dans ce film, Franco s'efforce, avec sa verve perpétuelle, à démontrer les dangers de l'émancipation des femmes laides à travers l'incarnation d'une tortionnaire lesbienne à la bouille bien masculine. Mise en valeur des proportions parfois négligeables, parfois non, des vedettes du film, utilisation plus qu'enjouée de films d'époque, DES FEMMES... serait-il le film-synthèse de tous les grands thèmes du cinéaste Franco ? Vraisemblablement! Mais pour justifier mes paroles, je devrais m'occuper à visionner plus que trois de ses films... Hmmm... Il paraît que pour brunir sa pellicule, Franco aurait délibérément dégueulé sur celle-ci afin de donner une impression quasi-palpable de malaise et de nausée. Mais ce n'est pas tout car, à travers ce capharnaüm se dessine une délicate mise en abyme au travers d'une mise en scène de fausse relation sexuelle lesbienne et des interventions d'un bourreau (une sorte de metteur en scène de films de cul ?) qui ouvre grands les yeux quand l'exécution du supplice (la caméra qui commence à tourner et qui amène peur et torture mentale à l'actrice ???) débute ! Oui, Franco va excessivement loin tout en ayant la bonté de ne pas aller trop loin dans la durée du métrage. Soixante-quinze minutes de dénonciation politique c'est très éprouvant ! Les actrices se prêtent bien gentiment au jeu de la comédie en bougeant leur chair et parfois, prononcent-elles même quelques mots. De jolies feuilles d'arbre et des insectes au jeu plus que crédible s'unissent afin de donner naissance à une uvre naturaliste d'un impact extrême. On aurait seulement voulu que Eric Idle ait un rôle plus étoffé, seulement, il ne faisait pas partie de la distribution.-
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