I Was a Teenage God

[Le défi lancé à Constantin Pebok (réfugié politique quincagénaire qui avait bien besoin du 5$ qu'on lui a mis sous le nez) consistait à rédiger la critique d'un film imaginaire à partir de critiques déjà existantes [1] - ici le résultat de cette entreprise burroughsienne]

Ce drame/ métaphysique/ minimaliste/ est l’un des films préférés des amateurs de/ « tap dancing »/./ Ça raconte l’histoire d’un/ bel objet rond au charme suranné/ qui/ apprend le décès de son père/ avec un très gros crayon/./ S’attendant à recevoir/ un portrait vitriolique/ d’/ un motard cynique et solitaire/ comme/ héritage/,/ il en vient même à/ confronter la jeunesse américaine à sa propre mortalité/ et/ s’amourache/ d’un cancer des poumons/./ le suicide de son père/ donne dans l’outrance, l’excès, voire la débauche/ et/ en vient même à nous paraître raté/./ il prend quelques jours de congé/ et/ s’évertue à attraper sa propre queue/./ il pleut constamment/./

Non seulement aucun personnage ne parvient à/ regarder une reprise de Happy Days/, mais le film manque totalement de rythme./ les spectateurs apprennent très vite qu’ils ne pénétreront jamais/ la bande de/ jeunes filles riches, jolies et extrêmement populaires/ déchirés entre leurs désirs charnels et leur foi en Dieu./ l’homosexualité chez les footballeurs/ n’est pas/ associée à la bande de laiderons/ qui/ habite un ghetto sordide/ devant leurs yeux/./ À l’aide d’une quincaillerie sophistiquée/,/ notre plaisir, soudainement, jaillit/./

Avec ses rouges, ses verts et ses jaunes vifs/ dont la démesure surpasse/ les abus felliniens/ d’origine mexicaine/,/ Colorant ce long métrage d’/ éclairages dorés/ dénué de passion/,/ le film ne réussit jamais à nous exciter ni à nous/ couper la jambe/./ On dirait une collection de cartes postales/ d’un catholicisme lourdingue/./ On dirait un roman Harlequin écrit par/ un chef cuisinier/ qui ne plaît pas aux femmes/./ On dirait une mauvaise imitation d’un mauvais/ gags surréalistes/ dans le Panthéon des/ critiques/ sacralisés/./ On dirait un téléfilm/ cliniquement décrit/ comme une huître dans sa coquille/./

Malgré ses prétentions philosophiques/ qui ne faisait qu’une quarantaine de pages/,/ Pas une fois ne sent-on/ la moindre trace du génie/ « cool » et « relax »/ qu’on lui impute/./ comme l’affirme Guy Scarpetta dans L’Artifice/ : / de longues discussions philosophiques/,/ en compagnie de vieillards agonisants/ qui tournent en rond/,/ ne semblent/ pas/ alimenter le suspense/,/ mais/ nous renvoie/ un maximum d’impact érotique/./ la forme finit très vite par éclater et laisser transparaître le vide pompeux de son propos/ et/ nous prouve, comme si le besoin était que, dans un monde de surinformation, la meilleure communication reste encore le silence/.../ On salive d’avance.../


Constantin Pebok Sr.

 

1 - Ce texte a pour sources les critiques suivantes (toutes signées Richard Martineau) :

Anna et le roi. TV Hebdo. Semaine du 1er au 7 juillet 2000. p.234

Les aventures du Baron de Münchausen/The Adventures of Baron Münchausen. Séquences #141/142. p.98-99

La Bamba. Séquences #131. Octobre 1987. p.92 Cradle Will Rock. TV Hebdo. Semaine du 27 mai au 2 juin 2000. p.235

Dick Tracy. Séquences #147/148. Septembre 1990. p.100

La fin d'une liaison. TV Hebdo. Semaine du 27 mai au 2 juin 2000. p.234

Heathers. Séquences #141/142. Septembre 1989. p.114 L'homme sur la lune. TV Hebdo. Semaine du 3 au 9 juin 2000. p.234

Ishtar. Séquences #130. Août 1987. p.82-83

Lignes interdites/Flatliners. Séquences #149. Novembre 1990. p.83-84

Mighty Peking Man. TV Hebdo. Semaine du 27 mai au 2 juin 2000. p.235

Rain Man. Séquences #139. Mars 1989. p.67-68

Sleepy Hollow. TV Hebdo. Semaine du 27 mai au 2 juin 2000. p.234

Les trois couronnes du matelot. Séquences #127. Décembre 1986. p.77-78

Le voyage de Felicia. TV Hebdo. Semaine du 20 au 26 mai 2000. p.234

Voyeur. TV Hebdo. Semaine du 27 mai au 2 juin 2000. p.234

A Zed and Two Noughts. Séquences #129. Avril 1987. p.77